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Travailleurs de Côte d'Ivoire
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Fête du travail en CI/ Revendications syndicales et corporatistes
Le gouvernement appelle à la trêve sociale 

Mercredi 02 Mai 2012
 
 

En l'absence du Président de la République, Alassane Ouattara en visite privée, en France le Premier ministre, Garde des Sceaux, ministre de la Justice Kouadio Jeannot Ahoussou était face aux centrales syndicales représentatives ivoiriennes, mardi 1er mai 2012, à l'esplanade de son cabinet, pour commémorer la fête mondiale du travail.
Celui que le Président de la République, Alassane Ouattara a désigné comme "interlocuteur privilégié des travailleurs", Kouadio Ahoussou Jeannot n'est pas passé par mille chemins pour répondre aux attentes des centrales syndicales. Il les a d'abord interpellé sur la "convalescence" de la Côte d'Ivoire suite à la crise postélectorale, avant d'indiquer ce qui suit : "Si le droit de grève vous est légitimement reconnu, votre devoir de fils de ce pays vous commande la retenue, afin d'éviter de compromettre les efforts déployés par tous les ivoiriens pour parvenir à la relative normalité que nous connaissons en ce moment", a-t-il conseillé. A l'en croire, c'est dans cette perspective, qu'il faut qu'ensemble les différentes parties "envisagent la revue des engagements pris par le Gouvernement en 2009 et procèdent au renouvellement du protocole d'accord portant sur la trêve sociale". "Cette trêve que nous appelons de tous nos vœux, permettra de donner un souffle nouveau aux entreprises et d'attirer l'investissement dans notre pays", a rassuré le Premier ministre, Garde des Sceaux, ministre de la Justice ivoirienne, Kouadio Jeannot Ahoussou. Qui a rappelé une fois de plus que l'ambition du Président de la République, Alassane Ouattara est de faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent à l'horizon 2020. De ce fait, a-t-il soutenu, "cela exige de grandes reformes". Notamment, la finalisation de la révision du Code du Travail ; la mise en ouvre de mesures incitatives pour accompagner les entreprises ; l'amélioration du cadre juridique des affaires afin de rassurer les investisseurs ; la définition de critères objectifs, dans le cadre de la fixation des salaires dans le secteur public ; la modernisation de l'Administration Publique.
Le ministre d'Etat, ministre de l'Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité, Gilbert Kafana, premier à ouvrir la série d'allocutions a révélé que sur l'ensemble du territoire national, les services d'inspection du travail ont enregistré entre le 1er mai 2011 et le 1er mai 2012, 88 entreprises qui ont procédées au licenciement pour motif économique de 2523 travailleurs ; 3386 mis en chômage technique dans 78 entreprises et 369 demandes de licenciement de travailleurs protégés. Face à ce sombre tableau, il a honoré les travailleurs pour leur "sens du devoir et de la solidarité" et traduit la reconnaissance du gouvernement à leur endroit.
Plus de 3000 licenciés dont une centaine de morts
Avant le Premier ministre, les centrales syndicales présentes ont égrainé leurs chapelets de doléances. Comme il fallait s'y attendre, tous leurs représentants n'ont pas fait dans la dentelle. C'est d'abord, le secrétaire général par intérim de la Confédération ivoirienne des syndicats libres (Cisl-Dignité) conduite par Boga Dago Elie qui a relevé qu'il y a 2 131 travailleurs licenciés en moins d'un an, sans oublier ceux du Conseil économique et social. Ce, dans des Etablissements publics nationaux (Epn) que dans les institutions. Il s'agit entre autres, de 142 agents licenciés à la présidence de Yamoussoukro ; 340 agents au palais présidentiel, 322 agents à la Rti ; 121 agents au Port autonome d'Abidjan. Avant de demander au Président de la République de "prendre des mesures idoines pour arrêter cette hémorragie se lisant en perte massive et récurrente d'emplois, sans autre forme de procès et sans lendemain meilleur". Par ailleurs, il a évoqué le cas des travailleurs d'Hiro-Lamé, originaire pour la plupart de la sous-région (Burkina-Faso, Mali.), licenciés depuis 1993 année où l'actuel chef de l'Etat, Alassane Ouattara était encore Premier ministre dont "l'Etat avait promis le paiement de leurs droits de rupture de contrat". "Monsieur le Premier ministre nous vous informons que plus de 100 travailleurs de cet ancien institut de recherche sont déjà morts depuis la survenance de ce licenciement", a rappelé Boga Dago Elie, représentant le secrétaire général, Mahan Gahé "enlevé à son domicile le 26 avril 2011 aux environs de 17 heures 30mn actuellement détenu à la prison de Boundiali" ; dont la libération a été évoquée, avec lui des personnalités politiques "soupçonnées d'avoir entretenues des relations avec le régime de l'ex-chef de l'Etat", avec à la clé un bilan officiel de 3000 morts.
Le secrétaire général de la centrale syndicale Humanisme, Soro Mamadou qui se réclame de 600 000 travailleurs, qui a pour sa part sollicité un cadre formel de discussion avec le gouvernement. S'appuyant sur la maxime du célèbre et historique homme de paix, Nelson Mandela il a invité le gouvernement à la discussion."Discutez avec l'ennemi pour en faire un ami", a-t-il conseillé. Aussi, a-t-il touché tous les tares de la société et interpellé le gouvernement.
Quant au premier secrétaire général adjoint de l'Union de générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (Ugtci), la plus veille centrale syndicale, Ebagnrin Joseph a emboité le pas à ses prédécesseurs non sans interpeller lui aussi, sur la cohésion sociale."Nous avons l'obligation de pardonner (.) Que tous ceux qui ont fauté acceptent de pardonner, et que la Commission Dialogue vérité et réconciliation (CDVR), fasse une place de choix à l'information", a-t-il conseillé. Avant d'aborder la précarité sécuritaire, le problème de la relance économique, le droit de la promotion de femme etc.
Le Premier ministre recommande une liberté syndicale constructive
L'interlocuteur des travailleurs, le Premier ministre qui a prêté une oreille attentive à toutes les revendications, a indiqué au nom du gouvernement que, "la promotion de la croissance et du développement ne peut se faire sans l'existence d'un environnement de paix sociale". Dans ce contexte, a-t-il soutenu, "la liberté syndicale, pour être constructive, doit s'accompagner de l'éthique de la responsabilité sociale envers les travailleurs et l'ensemble de la nation". "Aussi voudrais-je en appeler à l'engagement de tous pour un fonctionnement régulier des syndicats, dans le respect des règles juridiques et déontologiques, tout en évitant les querelles intestines et la confusion des genres par les activités préjudiciables à l'ordre public et à la paix sociale", a martelé Kouadio Jeannot Ahoussou.
La fête première du travail sous l'ère Ouattara (en son absence), celle de mai 2011 n'ayant pas eu lieu à cause des évènements de la crise postélectorale de novembre 2011, a enregistré la présence de quelques autorités politiques, élus municipaux, de personnalités administratives, institutionnelles etc. Une cérémonie riche en couleurs et en sons le tout entretenue par la fanfare du District d'Abidjan.
SERIBA KONE
seriba67@yahoo.fr
Encadré
La Fesaci, le grand absent
La Fédération des syndicats autonome de Côte d'Ivoire (Fesaci) a brillé par son absence à la Primature où les centrales syndicales ont égrainé leurs parterres de doléances, en présence du gouvernement représenté au plus haut niveau par le Premier ministre, Kouadio Jeannot Ahoussou. Si au niveau des organisateurs personne n'a voulu épiloguer sur cette absence de l'un des anciens syndicats bien connus à la Primature, la vérité se trouve au sein de ce syndicat qui a désormais deux têtes. D'un côté celui dirigé par le colonel Traoré Dohi, avec pour siège à Cocody et de l'autre Kouamé Kra Félix, avec pour siège à Treichville. C'est pour éviter des troubles, selon des sources proches des organisateurs que la Fesaci n'a pas été invitée à la Primature. D'où son absence qui a été diversement interprété.

 

 

SERIBA KONE
 
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